Faisant parti des 12 candidatures formulées pour la labellisation 3IA du gouvernement, le projet MIAI Grenoble Alpes vient réaffirmer le positionnement et la capacité de l’Université de Grenoble Alpes à s’inscrire dans le rang des régions dynamiques et innovantes. Fort de du projet « IDEX Université Grenoble Alpes »[1] lancé dès janvier 2016, le site grenoblois a déjà lancé un processus de structuration de ses acteurs académiques et de recherche, en y associant des partenaires économiques et des collectivités territoriales.

L’Institut MIAI Grenoble Alpes (Multidisciplinary Institute in Artificial Intelligence) s’inscrit dans le prolongement du précédent projet en mettant un accent particulier sur la conduite des recherches au plus haut niveau en intelligence artificielle, en proposant des enseignements attractifs pour les étudiants et les professionnels de tous les niveaux, en soutenant l’innovation dans les grandes entreprises, les PMEs et les startups, en informant et en créant des interactions avec les citoyens sur tous les aspects de l’IA. L’institut regroupe 8 membres fondateurs : l’Université Grenoble Alpes, le CHU Grenoble Alpes, le CNRS, la Grenoble Graduate School of Business, Grenoble INP, l’INRIA, l’INSERM et le CEA.

Le projet est décrit comme exhaustif en construisant des projets de l’architecture matérielle jusqu’à la conception de logiciels. Il est structuré autour de 2 grandes thématiques :

  • L’IA du futur:  apprentissage et raisonnement ; architecture embarquées et matérielles pour l’IA ; perception et interaction
  • L’IA pour l’humain et l’environnement: ce versant concerne les usages et application de l’IA et touche aux domaines de la santé, de l’environnement et de l’énergie, de l’industrie 4.0.

Ce programme pluridisciplinaire regroupe un certain nombre d’experts et de spécialistes de la donnée, des informaticiens, des mathématiciens, des médecins, des sociologues, des juristes ou encore des philosophes. Il intègre une 50ène d’entreprises[2] aux recherches pour un soutien de 5.8 millions d’euros par an.

Il est également prévu de doubler les 700 étudiants et professionnels qui sont actuellement formés à l’IA au sein de l’Université Grenoble Alpes dans les 5 ans. Le MIAI doit permettre de créer de nouveaux enseignements en alternance pour favoriser l’insertion professionnel des futurs étudiants afin de développer non seulement une capacité de recrutement accrue des entreprises, mais également de faire monter en compétences leurs collaborateurs.

[1] Pour en savoir plus sur le projet « IDEX Université Grenoble Alpes » https://edu.univ-grenoble-alpes.fr/le-projet-idex/qu-est-ce-que-le-projet-idex-/le-projet-idex-universite-grenoble-alpes-universite-de-l-innovation–700697.htm

[2] Parmi lesquelles Atos, Enedis, IBM, Huawei, Orange, Nokia, Siemens, Schneider Electric, Thales, etc.

Le projet 3IA Côte d’Azur de création fait partie des 4 projets retenus pour la création d’un Institut Interdisciplinaire d’Intelligence Artificielle (3IA) grâce à une forte mobilisation des collectivités et des entreprises locales. Avec Paris et Grenoble, la région présente une des plus importantes densité scientifique nationale en sciences du numérique et en mathématiques. Elle abrite également la plus ancienne technopole d’Europe dont plus de la moitié des emplois sont centrés sur les technologies du numérique. L’université Côté d’Azur dispose aussi de son projet IDEX UCA JEDI[1] depuis 2016 et est labellisé Initiatives d’excellences par l’ANR.

Ce projet est porté par Université Côte d’Azur réunit les acteurs principaux du site tels que le CNRS, Inria, Inserm, EURECOM, MINES ParisTech, SKEMA Business School avec le soutien du CEA, du CHU de Nice, du CSTB, du CNES, de Data Science Tech Institute et de l’INRA. Le projet a également été soutenu par plus de 60 entreprises du territoire comme Accenture, Amadeus, ARM, Blu Manta, Doriane, inHEART, NXP, Renault, SAP, Thales et Therapixel, mais aussi par les collectivités locales, et en particulier la Communauté d’Agglomération Sophia Antipolis. Un programme ambitieux de 25 chaires est envisager avec un ajout 5 chaires supplémentaires par an pour permettre de constituer le cœur scientifique de l’institut et d’accroitre sa notoriété.

Ce projet s’articule autour de 4 axes scientifiques :

  • L’intelligence artificielle fondamentale : statistiques, machine et deep learning
  • L’intelligence artificielle au service de la médecine computationnelle
  • La biologie computationnelle et l’IA bio-inspirée
  • L’IA et les territoires intelligents et sécurisés

Le 3IA Côte d’Azur est situé́ sur le Campus Sophia Tech au sein de la première technopole d’Europe qu’est Sophia Antipolis. Au travers de cette création, une nouvelle vision de Sophia Antipolis se construit, où travaillent de façon horizontale entreprises, universités et collectivités locales. Comme les autres instituts 3IA, le CA a été labellisé pour une durée de 4 ans avec et le budget total du projet s’élève à 50M d’euros.

Une attention particulière est portée au volet international du projet à partir du développement de coopérations avec les partenaires privilégiés d’Université Côte d’Azur comme par exemple l’Université de Laval à Québec (Canada) très investie dans les défis liés à l’intelligence artificielle.

[1] https://anr.fr/ProjetIA-15-IDEX-0001

Suite au sommet AI for Humanity, le projet d’Instituts interdisciplinaires d’Intelligence Artificielle (3IA), le Ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Frédérique Vidal, et Guillaume Boudy, secrétaire général pour l’investissement lance un appel à manifestation d’intérêt le 25 juillet 2019.

Quelque mois plus tard, le projet parisien PRAIRIE est retenu pour devenir l’un des 4 3IA prévus par le gouvernement de fédérer l’ensemble du potentiel français en IA. L’idée est de créer un lieu d’excellence en IA à un niveau international pour contribuer au progrès des connaissances, des applications ainsi qu’à la formation des futurs chercheurs et ingénieurs en IA. Le projet est né de la collaboration de divers organismes tels que l’INRIA, le CNRS, l’Université PSL, l’Institut Pasteur, l’Université de Paris, des institutions publiques comme l’AP-HP, l’INSERM ainsi que plusieurs partenaires industriels tels que Faurecia, le groupe PSA, Sanofi, Suez, Valeo, Engie, Idemia, Microsoft, Google, Naver Labs, Deepmind, Facebook, Amazon, GE Healthcare, Nokia Bell Labs, ou encore Pfizer.

Ces collaborations ont vocation à consolider le rôle des franciliens en IA par la poursuite de 3 objectifs principaux:

  • Poursuivre les efforts de recherches fondamentales portée par des établissements en France et à l’étranger sur l’IA, et diffuser ces connaissances librement au sein de la communauté internationale;
  • Développer la recherche appliquée en partenariat avec des partenaires industriels leaders dans leurs domaines d’activités;
  • Contribuer à l’amélioration de la formation dans le domaine de l’IA

 

L’institut est composé en chairs qui gèrent différentes thématiques de recherche :

  • L’aide à la décision (clinique), l’apprentissage et l’optimisation, les agents autonomes, la génomique, la gestion sécurisée des données distribuées, l’imagerie biologique et médicale, l’interprétation automatique du langage naturel, la physique statistique, la robotique, les sciences cognitives, la science des données, la vision artificielle ;
  • L’équité et l’éthique, l’explicabilité, la fiabilité et le passage nécessaire à l’échelle, sont des thèmes transverses à tous ces domaines.

Des financements complémentaires seront dédiés aux réflexions de sciences humaines et sociales pour nourrir la réflexion sur l’impact de l’IA sur l’environnement socio-économique et sur la société de manière plus générale.

Un des leviers fondamentaux de ce projet repose sur l’amélioration de l’offre de formation en IA, tout en augmentant de manière considérable le nombre d’étudiants dans ce domaine. Pour cela, les objectifs fixés sont de quadrupler le nombre d’étudiants diplômés de masters spécialisés ; offrir la possibilité à chaque étudiant de suivre au moins 2 cours d’IA en lien avec sa discipline principale pour favoriser les ponts entre les disciplines ; valoriser les enseignements sur des sujets de l’éthique et de la régulation des données à tous les étudiants utilisant l’IA ; offrir des programmes de formation continue, des formations diplômantes de master et certificats. Enfin, un des enjeux majeurs est également de rendre ce domaine d’activité beaucoup plus attractif pour les profils féminins qui aujourd’hui ne sont que très peu représentées dans l’IA.

 

Site du projet : https://prairie-institute.fr/

Pour plus d’informations sur le volet santé de PRAIRIE : https://curie.fr/actualite/innovation/prairie-le-role-cle-de-linstitut-curie-dans-le-developpement-de-lia

Le projet de l’ANITI est piloté par l’Université Fédérale Toulouse Midi-Pyrénées (UFTMP), a été retenu par un jury international pour constituer un des 4 instituts dédiés à l’IA. Ce site présente les avantages de se situer dans un territoire pionnier en matière de robotique, de mathématiques appliquées à l’IA, ainsi qu’en certification de systèmes complexes aéronautiques.

Les efforts sont essentiellement concentrés dans la collaboration homme/machine, la maintenance prédictive dans les transports, la médecine préventive et la santé, l’agriculture, et les systèmes prédictifs en environnement et climat.

ANITI revendique son approche « hybride » de l’IA, en d’apportant des garanties de fiabilité et de capacité à expliquer et à interpréter les résultats des algorithmes développés dans le cadre de cette université, tout en veillant à leur acceptabilité sociale et leur viabilité économique.

L’ambition de l’institut est de doubler le nombre les effectifs d’étudiants en IA vers 2023, d’augmenter le nombre de docteurs notamment en créant un programme intégré de master/doctorat dédié à l’IA. Afin de réaliser cette ambition, 33 laboratoires sont impliqués dans les futurs travaux qui seront menés au sein de l’Institut.

Concernant la mise en œuvre concrète de ces travaux, un accent particulier accordé à la création d’entreprises issues du monde académique. Des collaborations sont prévues entre les interfaces locales de la région en charge de la diffusion de l’innovation(Toulouse Tech transfer, IRT St Exupery, etc.) et le monde de l’entreprenariat. Pour atteindre les objectifs évoqués, le projet vise à mobiliser 20 millions d’euros par an (1/3 Etat, 1/3 entreprises, 1/3 établissements académiques) pour 4 ans, dans le cadre d’un programme d’actions co-construit avec l’ensemble des acteurs.

Partenaires académiques et recherche : CERFACS, CHU de Toulouse, CNES, CNRS, ENAC, IMT Mines d’Albi, Inra, INSA Toulouse, INU Champollion, IRD, IRT Saint-Exupéry, ISAE-SUPAERO, Météo-France, Onera, Toulouse INP, Toulouse INP-ENIT, Toulouse Tech Transfer, Université Toulouse 1 Capitole, Université Toulouse – Jean Jaurès, Université Toulouse III – Paul Sabatier.

Partenaires socio-économiques : Actia Automotive, Aerospace Valley, AIRBUS, Altran, Atos Integration, Biogemma, Capgemini, CGI, Continental, CS Systèmes d’information, DigitalPlace, Groupe Renault, IBM, IOT Valley, IVADO, Latécoère, Liebherr, Linagora, MEDEF, Pierre Fabre, Qwant, Scalian, Sopra Steria, Syngenta, Syntec, THALES

Partenaires territoriaux : Région Occitanie, Toulouse Métropole

 

Site de l’Université de Toulouse sur ANITI : https://www.univ-toulouse.fr/recherche-dynamique/toulouse-nouvelle-place-forte-de-intelligence-artificielle